Placer une rentrée d’argent quand la tolérance au risque est proche de zéro
Claudine et Frédéric S. envisageront bientôt une réorganisation de leur patrimoine en vue de la retraite. Ils ne veulent pas se précipiter malgré la somme d’argent conséquente dont ils viennent d’hériter et recherchent donc des solutions de placements pour temporiser.
Le cas en détails
> A 59 et 60 ans, Claudine et Frédéric S. sont propriétaires de leur résidence principale à Strasbourg.
> Les époux disposent d’un revenu confortable d’environ 180 000 euros par an.
> Ils ont effectué des versements réguliers sur plusieurs contrats d’assurance vie et souhaitent diversifier leurs placements.
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Dans moins de quatre ans, Claudine S. et son mari Frédéric seront à la retraite. Le couple envisagera en temps voulu une réorganisation totale de son patrimoine pour répondre à ce nouveau statut. « Repousser les décisions d’investissement de long terme alors que les marchés financiers sont incertains et que de nouvelles lois de finances viennent régulièrement bouleverser le paysage de la fiscalité me semble compréhensible », commente Patrick Mazoyer, responsable Gestion Privée de la Caisse d’Epargne Alsace. Ce dernier conseille donc, pour la somme d’argent dont ils viennent d’hériter, de s’engager à court et moyen terme sur des placements de trésorerie :
- le livret A (un seul livret est autorisé par personne). Le placement est totalement disponible, totalement sûr puisque garanti par l’État, exonéré d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, et d’autant plus intéressant que sa rémunération a été relevée le premier août dernier à 2,25 %. L’inconvénient ? Les versements sont plafonnés à 15 300 euros.
- les livrets bancaires fiscalisés. Ces produits sont l’apanage des banques régionales, avec des conditions et un taux de rémunération propres à chacune des caisses. Avec le Livret Grand Format et le Livret Grand Prix par exemple, le couple peut effectuer des versements complémentaires, totalement disponibles.
- l’achat de parts sociales, un placement moins liquide*, mais tout aussi sécurisé qui permettra de diversifier. Souscrire une part sociale de sociétés locales d’épargne (SLE) revient à acquérir une partie du capital social de la banque. Ce placement est totalement protégé car la valeur de la part est fixe. En contrepartie, les parts sociales donnent droit à un intérêt annuel, fixé par l’assemblée générale de la Caisse d’Epargne selon ses résultats et plafonné par le taux moyen de rendement des obligations (TMO) des sociétés privées**. Cet intérêt bénéficie du régime fiscal favorable des dividendes d’actions : le contribuable jouit d’un premier abattement forfaitaire de 40 % puis d’un second fixe de 3 050 euros par couple soumis à une imposition commune.
- un compte à terme sur une durée de trois ans. Le capital placé sera reversé à échéance avec les intérêts, prédéfinis dès la souscription en fonction de la durée d’investissement.
« Cette déclinaison de placements à court et moyen terme répond parfaitement à la situation d’attente dans laquelle se trouvent Monsieur et Madame S.. L’argent est en sécurité et libre de tout engagement, nous pourrons réallouer ces actifs à loisir dans quelques années quand la situation du couple aura évolué », conclut Patrick Mazoyer.
Pour aller plus loin : consulter l’article Pourquoi faut-il s’appliquer à rédiger la clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie ?
* Tout rachat est conditionné à une demande du sociétaire auprès de la SLE (société locale d'épargne) ou d’une agence Caisse d’Epargne. La demande doit être formulée avant la date de clôture de l’exercice (31 mai). Les rachats sont honorés annuellement (ou sous trois mois dans les cas prévus aux statuts) et sous réserve du respect du capital minimum de la SLE. Le remboursement effectif intervient au plus tard dans un délai d’un mois après la tenue de l’assemblée générale ayant statué sur les comptes de l’exercice ou dans les trois mois suivant la demande pour les cas dérogatoires.
** Les parts sociales sont rémunérées prorata temporis par mois civil entier de détention, à compter du 1er jour du mois qui suit la date d’agrément du sociétaire.