Préparer sa retraite sans alourdir son impôt sur le revenu
Sandrine et Christophe P. disposent d’une nouvelle capacité d’épargne et souhaitent l’utiliser pour se constituer des revenus complémentaires en prévision de leur retraite. Ils espèrent pouvoir le faire sans alourdir leur fiscalité.
Le cas en détails
> Christophe P., cadre supérieur dans l’industrie automobile et son épouse, Sandrine, professeur des écoles, ont deux enfants.
> Ils sont propriétaires de leur résidence principale dans le centre de Douai et ont constitué une épargne de précaution.
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Sandrine et Christophe P., 43 et 41 ans, ont terminé de rembourser l’emprunt qu’ils avaient contracté pour acquérir leur résidence principale. Ils peuvent désormais épargner 1 500 euros par mois et souhaitent placer cet argent pour se garantir un complément de retraite. Leur patrimoine à ce jour se divise ainsi :
- 97 200 euros par an de revenus salariés, imposables dans la tranche marginale à 30%
- une maison dans le centre de Douai
- deux contrats d’assurance vie (45 000 euros chacun)
- deux livrets A (30 000 euros au total)
Christophe est tenté par l’investissement dans des placements dynamiques de type FCPI ou FIP. Ces fonds permettent de rentrer au capital d’une PME tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt sur le revenu de 22%, mais comportent des risques.
Sandrine, d’une nature plus prudente, préférerait un Perp (plan d’épargne retraite populaire) qui la rassure car c’est un contrat d’assurance dont les fonds sont placés par un organisme de gestion en priorité sur un support en euro. Les versements, sous forme de rente viagère*, seraient débloqués à partir de son départ en retraite. Sandrine aurait aussi la possibilité de demander à tout moment une sortie partielle en capital à hauteur de 20 % de l’épargne accumulée.
Un Perp 100 % sécuritaire et un Perp plus dynamique
Philippe Masclef, chargé d’affaires en Gestion Privée à la Caisse d’Epargne Nord France Europe, propose au couple d’ouvrir deux Perp pour concilier leurs aspirations.
Il leur soumet une estimation du revenu complémentaire au regard des informations dont il dispose à ce jour et ce, pour un dépôt de 4 000 euros à l’ouverture de chacun des Perp et un placement mensuel de 450 euros par chacun des conjoints. De plus, comme leur indique Philippe Masclef, ils auront déjà réduit de près de moitié leur imposition à l’issu de la première année, avec 18 800 euros placés***.
Le Perp de Christophe :
- sera constitué, dans une proportion à déterminer, de fonds en unités de compte. Cette solution lui permettrait de prendre de profiter des performances potentielles des marchés financiers, tout en sécurisant son capital à l’approche de la retraite.
- sera fermé en 2032, car il souhaite partir en retraite à 65 ans au maximum.
- aura un capital (épargne nette de frais d’entrée et plus-values) estimé à 223 605 euros** (hypothèse de rendement du contrat sur la durée : 5,5 % par an), car il choisit de placer 40 % de ces versements sur un fonds en unités de compte orientées actions françaises, et les 60 % restant sur un fonds en euros
- générera une rente annuelle viagère brute de 8 190 euros.
Le Perp de Sandrine :
- sera composé quant à lui à 100 % de fonds en euros pour en sécuriser le capital.
- sera fermé en 2031, car elle souhaite cesser son activité à 62 ans au maximum
. - aura un capital estimé à 147 854 euros (hypothèse de rendement du contrat sur la durée : 3 % par an) capitalisera grâce des versements identiques à son mari, mais à 100 % sur un fonds en euro.
- générera une rente annuelle brute de 4 832 euros.
* La rente est soumise à l’impôt sur le revenu au régime des pensions, retraites et rentes à titre gratuit après application de l’abattement de 10%.
** L’exemple abordé ici est une estimation. Les sommes investies en unités de compte évoluent à la hausse comme à la baisse.
*** Tout versement effectué sur le plan épargne retraite populaire est déductible des revenus imposables dans la limite de 10 % des revenus professionnels de l’adhérent. Ce montant est plafonné à 27 696 euros pour les versements réalisés en 2011. Ce plafond inclut les versements réalisés dans le cadre d’autres dispositifs d’épargne retraite individuels ou collectifs.
Pour aller plus loin : découvrez
- Le nouvel âge des retraites, aspirations et stratégies d’épargne, une étude de BPCE L’Observatoire qui dresse le portrait des Français face à la retraite.
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- Financer sa retraite : comment relever le défi